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How I met Europe
5 novembre 2010

Départ de Serbie

Sur la route en direction du Sud de la Serbie nous avons compris ce que notre guide voulait dire par "conduite kamikaze" dans les pays méditerranéens : sur une route à double sens un camion cause un ralentissement. Le camion qui le suit est devant nous et décide de doubler. Il se lance péniblement, suivi des 2 voitures devant nous et de plusieurs voitures et un camion qui nous suivaient. Au final toute la file de gauche s'est retrouvée occupée par des voitures qui allaient dans le même sens que nous et ce dépassement à bien duré une grosse minute sans se soucier du fait que quelqu'un puisse arriver en face, ce qui a d'ailleurs fini par arriver. Heureusement qu'il avait de bons freins...

Le site du ministère des affaires étrangères déconseillait les environs de 2 villes du Sud de la Serbie qui, bien que calmes, pouvaient s'enflammer à tout moment. Pas de chance pour nous, la route la plus directe vers la Macédoine passait par là, nous avons donc décidé de faire un petit détour. Le problème c'est que nous avons quitté Nis un peu tard et que cette route était une route secondaire (donc en mauvais état) très sinueuse, nous sommes donc arrivés au poste de douane de nuit. Visiblement ils n'ont pas l'habitude de voir passer du monde, notre couchsurfer nous avait dit "allez-y, il n'y a jamais personne donc on passe plus vite". Effectivement il n'y avait personne, mais pour ce qui est de passer plus vite il s'était bien trompé.

D'abord à notre arrivée l'endroit était à peu près désert, à l'exception d'un policier qui s'ennuyait dans une petite cabane. Après être sorti avec l'air de quelqu'un qu'on vient de déranger, il nous demande nos passeports et repart dans sa petite cabane pour les examiner sous toutes les coutures. Pendant ce temps 2 autres policiers arrivent, la femme nous demande d'où on vient et fait une moue dubitative en entendant la réponse (on veut bien croire qu'il ne voient pas passer tous les jours des voitures immatriculées en France). Elle nous demande d'abord si on est des touristes, puis si on a quelque chose à déclarer. Ne sachant pas s'il faut déclarer les 2l d'alcool qu'on a dans le coffre je réponds "ça dépend, qu'est-ce qu'on doit déclarer ?" pendant que Yohan répond "non". La réponse ne se fait pas attendre : "Ouvrez le coffre". Après avoir jeté un rapide coup d'œil elle commente la situation en serbe avec son collègue; on a cru comprendre : "Des touristes, mais qu'est-ce qu'ils font là ?" "- Je crois qu'il y a un monastère pas loin" "- Mouais..."

Au total 10 bonnes minutes à attendre qu'on nous laisse partir, c'est de loin notre passage de douane le plus long ! Le policier de la cabane nous a rendu nos passeports avant de se diriger vers la barrière pour l'ouvrir... en la soulevant à la main !

Le trajet jusqu'à Skopje ne s'est pas fait sans mal puisque notre "raccourci" nous a fait déboucher sur une route secondaire, ce qui pour la Macédoine revient à dire une route pourrie, pleine de nids de poules et revêtue seulement partiellement, et les panneaux de direction ne sont pas le fort des macédoniens. Nous avons dû faire plusieurs fois demi-tour dans Kumanovo avant de réussir à trouver l'autoroute vers Skopje en demandant à quelqu'un. A force de demander notre chemin on comprend plutôt bien les explications en serbo-croate... Une fois sur l'autoroute nous arrivons au péage et là c'est le drame : on vient de rentrer dans le pays, on n'a pas d'argent et ils ne prennent pas la carte bleue. Ils acceptent le paiement en euros, ouf ! Ce qui les amène à nous demander d'où on vient avant d'essayer de discuter un peu en français. On s'est rendus compte plus tard que beaucoup de macédoniens ont appris le français à l'école, surtout les plus âgés. Il paraîtrait que ça vient de l'époque de la Yougoslavie.

On vous passera les détails de notre arrivée à Skopje sans un plan digne de ce nom pour retrouver notre hôtel, dans une ville où la communauté albanaise est la plus importante alors que bien sûr on ne parle pas un mot d'albanais...

Voici notre position actuelle

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Commentaires
J
C'est finalement au travail que yohan ressemble le plus à un touriste :-)
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